En ces temps confinés, je pense à la Nature. J’ai la chance de ne pas en être coupé : la forêt derrière la maison, le ruisseau au bout de la rue, le chant des oiseaux, les levers et couchers de soleil, l’horizon…
Je m’interroge sur le sens à donner à cette période de pandémie . Combien de morales de l’histoire différentes en surgiront ? Les actualités stressantes ne peuvent m’empêcher de savourer la beauté du printemps : est-ce moi ou c’est encore plus beau que d’habitude ? J’ai l’impression que la Nature nous en met particulièrement plein la vue.
Et puis Jean-Christophe a quitté ce monde hier matin.
Il était fou de nature, passionné, passionnant, et faisait surgir la beauté et l’étonnement de n’importe quelle balade anodine, repérant ici la trace d’un animal, là une plante étonnante, reconnaissant un oiseau, un phasme, abreuvant de ses connaissances petits et grands. Le monde à ses côtés devenait plus riche, plus incroyable.
Bizarre ironie que de mourir confiné pour ce magicien des forêts et des champs. Quel sens, là encore ?
Puisse-t-il marcher, explorer, observer, s’émerveiller longtemps dans le monde suivant, et dans nos esprits. Merci Jean-Christophe.