Suite au topo très pointu que m’a fait à ce sujet une spécialiste des neurosciences*, j’ai illustré le fonctionnement du cerveau humain, en 3 étapes :
1. Toute décision / réflexion passe avant tout par le cerveau reptilien,
commun à beaucoup d’espèces animales, qui se charge de la passer au crible des critères les plus terre-à-terre, entre autres « Est-ce que ça risque de faire mal ?… Dois-je fuir ou attaquer ? Ne vaudrait-il pas mieux manger ?… Tiens faut que je fasse pipi sous peu… » etc.
2. Vient ensuite le cerveau « primate », en charge des émotions,qui peut privilégier un comportement plutôt qu’un autre.
Exemple: « Tu me proposes un chocolat mais comme je t’en veux à cause d’un truc, plutôt manger mon chapeau que de l’accepter. »
3. Passés ces 2 filtres, une décision peut enfin être pesée à peu près sereinement,
c’est-à-dire sans être parasitée par le crocodile ni le singe !
Si c’est valable chez l’adulte, on se doute bien que ça l’est aussi chez l’enfant.
Et précisons que chez lui, les 2 vigiles (croco et singe) sont en pleine forme .
Du coup l’illustration vise à introduire ce sujet pour le travail de l’association être parent 46, qui pour son nouvel atelier a travaillé sur ce qui se passe dans la tête d’un enfant.
A la lumière de ces rudiments de neurosciences, on comprend mieux qu’un enfant qui n’a « pas la tête à ça » aura du mal à écouter ce qu’on lui dit, à faire ses devoirs ou à ranger sa chambre …
Lorsqu’aux manettes il y a le singe ou le reptile, tant qu’ils n’auront pas été apaisés, il y aura peu de marge de manœuvre.
Pour ce dessin il ne s’agissait pas de faire peur, du coup je les ai représentés sous une forme ludique, un peu comme des boss de fin de niveau dans un jeu vidéo.
(* Ma femme a lu beaucoup de livres.)