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Adieu Twitter

J’ai supprimé mon compte Twitter il y a quelques semaines.

Pourtant, longtemps j’ai bien aimé Twitter.
Ça réagissait, ça échangeait, ça rigolait.
J’avais entendu que ça trollait, harcelait et chauffait autour de certains sujets mais, ma considérable sagesse aidant (sans parler de ma ruralité et de mon manque d’intérêt pour plein de trucs dans le vent), je me tenais loin des tempêtes, et inversement.

En quelques années d’utilisation j’avais fini par y assembler un portfolio sympa, et des followers chouettes.

Et puis il y a eu Elon Musk, ses milliards, et sa volonté farouche de faire du web une jungle, un far west le plus dérégulé possible, en refusant bien sûr toute responsabilité dans les dérapages que ça engendre.

Elon Musk cumule des prises de position extrêmistes et complotistes ; une conception du code du travail folle à lier ; des prises de paroles et de décisions dans des états inquiétants . On peut récemment ajouter à ce pack un engagement au côté de Donald Trump qui coche bon nombre de critères du quizz « Kezako le fascisme ?« 

Dans le genre « ces détails qui en disent long » je trouve que son idée de renommer une plateforme mondialement connue juste après l’avoir achetée mérite d’être soulignée tant c’est con. Vouloir pour le nouveau nom monopoliser une des 26 lettres de l’alphabet – rien que ça – vient cependant noyer cette idiotie dans une mégalomanie et une prétention qui révèle à quel point le gars n’écoute plus personne autour de lui. Sur ce coup-là Elon Musk n’a réussi qu’à renommer « Twitter » en « X-anciennement-Twitter ». Pas si géniale l’idée de génie.

A titre personnel je compte continuer d’appeler un chat, un chat, et Twitter, Twitter.

Plus sérieusement je crois qu’il est urgent d’arrêter de voir en cet homme un entrepreneur doué, un milliardaire avec des lubies originales. Ce monsieur est allumé, puissant, et dangereux. Mon intuition est qu’il finira mal, et qu’on se demandera ensuite longtemps « Mais comment a-t-on pu le laisser aller aussi loin ?« . Je suggère qu’on commence à freiner maintenant.

Ne souhaitant rien avoir à faire avec ses diverses activités afin de ne pas contribuer à son empire, et n’ayant pas de Tesla, ma part de colibri commence par quitter son réseau social de forcené.