J’arrive toujours pas à croire ce qui s’est passé aujourd’hui.
Il est tard, d’ici peu on sera demain, et ça se sera passé hier, le temps commencera de faire son oeuvre.
Mais d’abord un dessin, pour m’exprimer, puisque les mots manquent.
Un dessin par principe, aussi : s’agirait pas que les dessins s’arrêtent simplement parce que des fous tuent des dessinateurs, ce serait trop simple. Faudrait pas que leur plan brillant fonctionne, et puis quoi encore.
Ça vole pas très haut. J’essaie d’imaginer la quantité de m###e qu’il faut avoir dans la tête quand on commet une chose pareille. Et c’est un échec, faut-il s’en réjouir ?
Ce qui m’échappe dans les événements d’aujourd’hui, c’est la réaction qu’attendent les gens qui font des actes pareils.
Sincèrement.
Ils pensaient que … quoi ?!? C’est quoi leur PLAN ?
La vie va continuer, comme elle sait faire, mais cette fois sans Cabu et les autres . Le mieux à faire pour contredire avec intelligence les partisans du Grand Rien est encore de continuer de vivre comme on sait faire : libres de pensée et de parole, chiche de mettre des T-shirts avec des messages incorrects, et de lire Charlie Hebdo.
La sagesse, ainsi que ma mie, suggèrent de répondre à la haine par l’amour, à l’intolérance par la tolérance. Normalement je valide, mais là tout de suite je peux pas, et le doute m’accompagne ce soir : les gens qui font ça sont-ils encore humains, sensibles à ce genre de réponse sage ?
Edit, jour J+1 :
Un second dessin, comme une pierre de plus sur le grand cairn joyeusement bordélique qu’est la liberté d’expression. J’ai une pensée triste pour les amalgames qui ne manqueront pas d’être faits, les gens qui vont en faire leur beurre, et surtout ceux qui vont en souffrir.