Un dessin de plus, contre la folie, la haine, en réaction aux attentats de ce vendredi 13 novembre 2015 dans mon beau pays.
A la fois je me sens visé par ces attentats, et en même temps, dans mon coin de campagne, je suis bien loin des trottoirs ensanglantés du boulevard Voltaire… Ça donne des journées hors du temps, à essayer d’intégrer une actu irréelle, qui laisse un sale goût de déjà vu par rapport aux attentats contre Charlie Hebdo en janvier .
J’ai besoin d’exprimer mon incompréhension face à la vision du monde qu’ont ces fanatiques, alors je tente de représenter l’absurdité de leur “monde parfait”.
J’ai besoin de dire la sensation de gâchis effroyable que je ressens face à ça . Gâchis pour ces fous, parce que leur cause est aussi minable que vaine . Gâchis pour les victimes et leurs proches, c’est un macabre euphémisme. Et puis gâchis pour tout ce que ces événements vont entraîner de décisions malheureuses, de colère, de haine improductive .
Puisqu’il faut bien chercher un côté positif, on notera que, contrairement aux attentats contre Charlie Hebdo, personne sur ce coup-là ne s’est permis de dire “Oui mais tout de même ils l’avaient un peu cherché” (cf. peut-on être un peu Charlie ?)
Personne n’a reproché aux victimes d’avoir osé aller à un concert, à un match, ou de s’être baladé un vendredi soir.
Ce que j’y perçois (oui, il faut un peu plisser les yeux) de positif, c’est que ces attentats clarifient le débat auprès des gens qui avaient un doute à ce sujet : nous sommes face à des tarés. Ne cherchez pas comment éviter de les mettre en rogne, ils le sont déjà, et ils souhaitent la destruction de notre façon de penser, de notre liberté, de la musique, du rire, de tout. Pour un monde parfait.